WALTHER – Urbanization and border cities in West Africa/Urbanisation et villes frontalières en Afrique de l’Ouest
Olivier J. Walther, Lawali Dambo, and Moustapha Koné
Article first published online: 1 JUN 2020 L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
ABSTRACT: This article analyzes West Africa’s urbanization process and the demographic role of border cities in the region. In a first part, the paper shows that since the mid twentieth century, the growth of border cities has almost always been greater than that of other cities in the region. This rapid growth has been especially visible within 50 km of national borders, where the most dynamic markets are located. While demographic growth at the regional level has been spectacular, cities within the same region or country grow at very different rates. These disparities indicate that only some cities are located on strategic routes or in the center of production areas that would enable them to benefit from the advantages of a border. The paper confirms that the average population of cities increases with distance from a border, jumping from 37,670 inhabitants at 20 km from a border to over 55,000 people at 100 km away, while the West African average is greater than 73,000 inhabitants. The paper also shows that the density of border cities is higher than that of the average urban center in the region and decreases with distance from a border. It varies from an average of 7,400 people/km2 at 20 km from a border, to 6,800 people/km2 at 100 km away, which highlights the demographic specificity of border cities. The rapid population growth and urban sprawl seen today in West African border cities should encourage policy makers to support urban development plans that maximize intra urban interaction if they wish to make the most of agglomeration economies.
Cet article analyse le processus d’urbanisation et le rôle démographique des villes frontalières d’Afrique de l’Ouest. Dans une première partie, l’article montre que depuis le milieu du XXe siècle, la croissance des villes frontalières est presque toujours supérieure à celle des autres villes de la région. Cette croissance rapide est particulièrement visible à moins de 50 km des frontières, où sont localisés les marchés les plus dynamiques. Bien que la région ait connu des taux de croissance moyens spectaculaires, les villes d’une même région ou d’un même pays croissent à des rythmes très différents. Ces disparités indiquent que seule une partie des villes est réellement localisée sur des axes stratégiques ou au centre de bassins de production leur permettant de bénéficier des avantages frontaliers. L’analyse confirme que la taille des villes augmente avec la distance aux frontières, passant de 37 670 habitants à 20 km à plus de 55 000 habitants à 100 km, tandis que la moyenne ouest-africaine est de plus de 73 000 habitants. Elle montre également que la densité des villes frontalières est supérieure à la moyenne des centres urbains de la région et décroît avec la distance aux frontières. Elle varie de 7 400 habitants au kilomètre carré en moyenne à 20 km à 6 800 habitants à 100 km, ce qui témoigne de la spécificité démographique des centres urbains frontaliers. La croissance rapide des villes ouest-africaine et leur étalement devraient encourager les décideurs politiques à appuyer le développement urbain et maximiser les interactions intra-urbaines s’ils désirent profiter au mieux des économies d’agglomération.
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